Production écrite sur la mendicité

La mendicité est un phénomène social visible dans toutes les villes du monde. En se promenant dans la rue, on croise souvent des personnes qui tendent la main pour demander de l’aide. Ce sujet soulève de nombreuses interrogations : pourquoi des gens sont-ils poussés à mendier ? Quelle est la responsabilité de la société ? Faut-il leur donner ou agir autrement ? Pour les élèves, une production écrite sur la mendicité permet d’aborder une question humaine, sociale et éthique. Pour les enseignants, c’est un excellent support pour travailler l’argumentation, développer l’esprit critique et la réflexion personnelle.

Production écrite sur la mendicité

Dans cet article, nous vous proposons quatre exemples de productions écrites argumentatives sur la mendicité. Chaque texte développe une problématique différente, avec des arguments organisés, des exemples concrets et une conclusion claire. Ces modèles vous aideront à rédiger un devoir solide, structuré et convaincant.

Texte 1 : Faut-il interdire la mendicité dans les lieux publics ?

La mendicité dans les lieux publics fait débat : certains pensent qu’il faut l’interdire, d’autres estiment qu’il faut la tolérer. Mais cette pratique doit-elle être bannie des espaces communs ?

Interdire la mendicité peut sembler justifié pour préserver l’ordre public. Dans certains quartiers touristiques ou commerçants, la présence de mendiants peut être perçue comme gênante ou dérangeante. Les autorités affirment que cela nuit à l’image de la ville et dissuade les visiteurs. De plus, dans certains cas, la mendicité est organisée par des réseaux qui exploitent des personnes vulnérables, ce qui rend la situation encore plus complexe.

Cependant, interdire la mendicité ne règle pas le problème de la pauvreté. Derrière chaque main tendue, il y a une souffrance réelle, un parcours difficile. Fermer les yeux sur ces individus en les chassant des lieux publics, c’est ignorer leur détresse. Plutôt que d’interdire, il faudrait proposer des solutions : hébergements d’urgence, insertion sociale, accompagnement psychologique ou médical.

La mendicité est le symptôme d’un mal plus profond. La supprimer visiblement ne l’élimine pas réellement. Il vaut mieux agir sur les causes plutôt que d’effacer les conséquences.

Texte 2 : Donner de l’argent à un mendiant, est-ce vraiment aider ?

Face à une personne qui mendie, beaucoup de gens hésitent : faut-il donner ? Est-ce un geste de générosité ou une mauvaise solution ? Donner de l’argent à un mendiant est-il vraiment une aide ?

Certains diront que chaque pièce donnée permet à la personne de survivre : manger, se couvrir, acheter des médicaments. Dans une situation d’extrême précarité, même une petite somme peut faire la différence. En ce sens, donner est un acte d’humanité, un réflexe de compassion devant une détresse visible.

Mais d’autres pensent que ce geste n’aide pas à long terme. Donner de l’argent entretient la dépendance, ne favorise pas la réinsertion, et dans certains cas, finance des addictions ou profite à des réseaux de mendicité. Ainsi, donner de l’argent peut sembler aider, mais sans encadrement ni suivi, cela peut aggraver la situation.

Il existe des alternatives : offrir un repas, un vêtement chaud, ou orienter la personne vers une association spécialisée. Ces gestes ont un impact plus concret et durable.

Aider, ce n’est pas seulement donner de l’argent, c’est surtout agir intelligemment pour que la personne sorte de la misère.

Texte 3 : Pourquoi y a-t-il de plus en plus de mendiants dans nos villes ?

Il suffit de marcher quelques minutes en ville pour s’en rendre compte : le nombre de mendiants a considérablement augmenté ces dernières années. Pourquoi assiste-t-on à cette recrudescence de la mendicité ?

La première cause est la précarité grandissante. Le chômage, les expulsions locatives, les faillites, ou les situations familiales complexes peuvent conduire une personne à la rue. À cela s’ajoutent les crises économiques et sanitaires (comme celle du COVID-19) qui ont plongé des milliers de personnes dans la pauvreté du jour au lendemain.

D’autre part, certaines populations vulnérables, comme les migrants ou les personnes âgées isolées, n’ont pas accès aux aides sociales ou ne les connaissent pas. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont d’autre choix que de mendier pour survivre.

Enfin, l’insuffisance des structures d’accueil et de réinsertion aggrave la situation. Trop de centres sont débordés ou fermés, laissant les plus fragiles sans solution durable.

La mendicité est donc la conséquence d’un système social qui peine à protéger ses membres les plus faibles. La comprendre, c’est déjà un pas vers la solidarité.

Texte 4 : La mendicité est-elle un choix ou une fatalité ?

Certains affirment que les mendiants choisissent cette vie, d’autres disent qu’ils y sont contraints. La mendicité est-elle vraiment un choix de vie, ou plutôt une fatalité imposée par les circonstances ?

Dans quelques cas rares, certaines personnes préfèrent mendier plutôt que travailler. Elles rejettent les règles du système, refusent l’autorité ou recherchent la liberté absolue. On parle alors de marginalité volontaire.

Mais pour la grande majorité, la mendicité est subie. Elle résulte de ruptures : perte d’emploi, séparation, maladie, troubles psychiques ou traumatismes divers. Lorsqu’une personne perd tout et n’a aucun soutien, elle peut rapidement tomber dans la rue.

De plus, remonter la pente est difficile : sans adresse, pas de travail ; sans travail, pas de logement ; sans logement, pas de dignité. C’est un cercle vicieux dont il est très difficile de sortir sans accompagnement social.

La mendicité n’est donc pas un véritable choix pour la plupart des gens. C’est une réalité imposée par une accumulation de malchances et de manques de soutien.

Conclusion pédagogique

Ces quatre exemples de productions écrites sur la mendicité vous montrent comment aborder ce thème avec rigueur, sensibilité et organisation. Inspirez-vous de leur structure et de leurs arguments pour rédiger votre propre texte, en adaptant les idées à votre style et à votre réflexion.

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